Enjeux climatiques et secteur financier
La COP27 s’est achevée en novembre dernier sur un bilan en demi-teinte. Quelles avancées a-t-elle concrétisées, quel chemin reste-t-il à parcourir et quel rôle le secteur financier peut-il jouer ? Les réponses de Florence Bihour-Frezal, Directrice de la stratégie ISR chez Agrica Epargne.
L’actualité s’est invitée à la dernière édition de la COP27 : dégradation de la situation économique mondiale, guerre en Ukraine, inflation, lobbying des acteurs des énergies ... Des facteurs qui pourraient entraver la marche vers un développement plus durable des activités humaines, avec notamment un recours accru aux énergies fossiles. Mais une autre lecture des événements est cependant possible, « la nécessité de réduire la dépendance aux énergies non renouvelables et l’opportunité formidable donnée d’aller vers un mix énergétique durable avec un coup d’accélérateur à l’innovation et aux énergies vertes ».
La principale nouveauté, c’est l’accord autour d’un fonds permettant de compenser les pertes et préjudices irréversibles causés par le réchauffement climatique dans les pays les plus vulnérables. « Tout reste à construire, bien entendu, mais c’est une décision importante. Nous sommes attentifs aux mécanismes non définis à ce stade qui permettront d’alimenter ce fonds qui nécessite des ressources importantes – un domaine dans lequel les acteurs de la finance sont déjà actifs.»
Par ailleurs, la COP27 a maintenu l’objectif de réchauffement à 1,5°C – même si, selon les avertissements de nombreux scientifiques, ce but est de moins en moins atteignable. Le secteur financier est appelé à poursuivre ces efforts et à les intensifier : « Tous les acteurs doivent rester engagés. Du financement de la transition énergétique, à la réduction des émissions carbone, à la sortie progressive du charbon, aux exigences réglementaires ».
Un engagement de longue date... auquel nous travaillons. « Chez Agrica Epargne, ce sont des valeurs que nous appliquons et développons jour après jour depuis 13 ans, avec par exemple notre fonds Agrica Epargne Actions Responsables accessible à nos épargnants, le suivi des enjeux de développement durable dans toutes nos activités de gestion, ou l’intégration de ces facteurs dans les accords d’intéressement de nos clients qui inscrivent la croissance de leur entreprise dans une démarche de durabilité globale.
Le changement climatique suscite beaucoup d’inquiétude, c’est vrai, et de nombreux défis restent à relever pour la finance responsable, notamment autour de la pédagogie et de la transparence. Mais il faut réaffirmer que de nombreuses initiatives positives se mettent en place, avec des produits de plus en plus en phase avec les exigences environnementales, sociales et de bonne gouvernance.»
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