L’épargne salariale continue de démontrer son importance en tant qu’instrument de prospérité partagée. En France, près de 400 000 entreprises sont aujourd’hui équipées d’un dispositif d’épargne salariale et retraite, un chiffre en hausse de 47 % par rapport à 2012 révèle la dernière enquête de l'Association Française de la Gestion financière (AFG), de mars 2024 1 . L’épargne salariale est désormais une réalité pour 12,5 millions de salariés et dirigeants d’entreprises. 

 

En 2023, les plans d'épargne salariale et plans d’épargne retraite ont vu leurs encours augmenter de 15,7 %, avec 25,5 milliards d’euros collectés sur l’année. Au total, les encours s’élèvent à 187,8 milliards d’euros, un record historique. Ces chiffres témoignent d'une prise de conscience accrue quant à la valeur de ces dispositifs. Un attrait de plus en plus marqué pour les investissements responsables se constate également chez les salariés, avec des collectes soutenues dans les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) et les fonds solidaires, dont les encours annuels ont augmenté respectivement de 12,9 % et 17,6 %.

Ne se substituant pas aux composantes traditionnelles de la rémunération telles que le salaire de base, le variable ou les primes, l’épargne salariale joue au contraire un rôle complémentaire venant s’y ajouter. Les sommes versées dans ce cadre — que ce soit sous forme de prime de participation, d’intéressement ou d’abondement de l’employeur — gonflent le pouvoir d'achat ainsi que la capacité d'épargne des salariés et du chef d’entreprise, tout en leur offrant un avantage fiscal intéressant. En effet, ces sommes ne sont pas assujetties aux charges sociales courantes, à l'exception de la CSG et de la CRDS. Lorsqu'elles sont investies dans des plans d’épargne salariale, elles bénéficient aussi d'une exonération d'impôt sur le revenu, amplifiant d’autant plus le potentiel d'accroissement du pouvoir d'achat et de l'épargne du salarié bénéficiaire. Cette épargne joue un rôle clé dans les projets personnels, notamment l’achat de la résidence principale, et de préparation à la retraite.

Pour les entreprises n'ayant pas encore adopté de tels dispositifs, l'approche de la fin du mois de juin offre une fenêtre d'opportunité pour négocier et mettre en place des mécanismes d'épargne salariale ou retraite, qui pourront aboutir à une amélioration significative de l'engagement des employés et de la performance d'entreprise.

 

1 AFG, L’épargne salariale et l’épargne retraite d’entreprise collective, enquête mars 2024