Fil d'Ariane
Marchés financiers : quelles opportunités en 2025 ?
3 QUESTIONS À : Emmanuelle FERREIRA & Yann CARRE
L’année 2024 s’achève sur de belles performances, en particulier pour les marchés actions. Bilan sur l’année écoulée et perspectives pour 2025 avec Emmanuelle Ferreira, Directrice Générale Adjointe, et Yann Carré, Responsable Multigestion chez Agrica Épargne.
Quel bilan tirez-vous de l'année 2024 sur les marchés financiers ?
2024 s'achève sur un bon millésime pour les marchés actions, marqué toutefois par des disparités saisissantes. L'écart de performance entre le MSCI EMU et le S&P 500 atteint un niveau record de 15 points, au détriment de l'Europe. Au sein même de la zone euro, les divergences sont notables : les actions du CAC40 ont particulièrement souffert, accusant un retard de près de 20 points par rapport au DAX allemand. Du point de vue sectoriel, la finance s'est illustrée avec une progression de 26 %, suivie par l'industrie (+20 %). La technologie, malgré des turbulences au second semestre, maintient une solide performance de plus de 13 %.
Sur le front obligataire, si les emprunts d'État affichent des performances positives sur 2024, ce sont les obligations d'entreprises en investment grade ou même en high yield, plus risquées, qui se distinguent particulièrement avec des ratios de risque-rendement plus intéressants. Cette divergence s'explique notamment par la sensibilité supérieure des rendements souverains aux deux principaux facteurs de volatilité : les ajustements d’anticipations des politiques monétaires liés à l’inflation, et l’instabilité politique présente en zone euro, particulièrement en France et en Allemagne.
Quelles sont vos perspectives pour les marchés actions en 2025 ?
Nous abordons 2025 avec un optimisme mesuré. Si les gains devraient être plus modestes qu'en 2024, des opportunités subsistent, notamment sur les marchés américains. La zone euro, malgré un contexte économique peu enthousiasmant, présente des valorisations historiquement décotées par rapport aux États-Unis. Cette décote excessive pourrait constituer une opportunité, d'autant plus pour les entreprises européennes qui produisent sur le sol américain et qui profiteront à la fois d’un dollar fort et des baisses d’impôt promises par l’administration Trump. Publicis, qui réalise plus de 60 % de son chiffre d'affaires aux États-Unis, ou EssilorLuxottica, avec plus de 50 %, illustrent parfaitement cette thématique d'investissement.
Comment voyez-vous évoluer le secteur du luxe en 2025 ?
Le luxe mérite une attention particulière pour 2025. Après une année 2024 favorable à l'ultra-premium comme Hermès et Ferrari, qui ont joué un rôle défensif dans un environnement complexe, 2025 pourrait voir un élargissement des performances à d'autres acteurs. LVMH, par exemple, affiche des valorisations attractives tout en conservant son profil de croissance. Le groupe, comme ses pairs, bénéficie d'une double exposition aux États-Unis et à la Chine – respectivement premier et deuxième marchés mondiaux du luxe. Cette position unique pourrait s'avérer particulièrement porteuse en cas de reprise chinoise, après une année 2024 difficile sur ce marché.
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